Lorsque l’on est propriétaire d’un logement que l’on souhaite louer, bien souvent un choix s’impose : louer son logement vide, meublé, ou céder à l’appel (lucratif) de Airbnb.
Cependant, ce choix n’est pas à faire à la légère car de nombreuses lois encadrent la location, qu’il s’agisse d’un meublé ou de Airbnb et le non- respect éventuel peut vite coûter cher !
Aussi, voici quelques infos pratiques à garder en tête, avant de se lancer dans la location de son bien.
La location meublée : ce qu’il faut savoir
La description de ce qu’est un logement meublé est simple.
Ce dernier doit être équipé d’objets et meubles qui vont permettre au locataire de pouvoir vivre au quotidien dans son studio ou appartement, dès signature du bail.
Cela doit comporter :
- Du matériel d’entretien pour maintenir la propreté du logement (ex : sceau, serpillière)
- De quoi dormir décemment : sommier, matelas, cadre de lit, couverture
- De quoi préparer ses repas : Plaques de cuisson, four ou un four à micro-onde, réfrigérateur
- Du mobilier : table, chaise
- Des accessoires et du matériel pour la cuisine
Par ailleurs, le logement doit répondre aux normes du critère d’hygiène et de propreté. Il ne doit pas présenter de danger pour la santé et la sécurité physique de son habitant.
Il doit aussi avoir des sanitaires, de l’eau potable, et un endroit propre et fonctionnel pour cuisiner.
Le loyer d’un meublé est défini sur la base du loyer réglé par le dernier locataire précédent, ainsi que sur la base du lieu où est situé le logement.
Concernant le bail de location meublée, ce dernier est très encadré par la législation. La durée du bail pour le logement meublé est soumise à des variations selon le profil du locataire. Si ce dernier n’est pas étudiant, le bail sera établi sur une période d’1 an minimum. A contrario, si le locataire à venir est étudiant, alors le bail établi pour une durée de 9 mois.
Le bail est renouvelé par reconduction tacite d’une année sur l’autre. Cependant, ce sera différent si le locataire est étudiant : le bail proposé pourra être non renouvelable.
Pour finir le dépôt de garantie est fixé à 2 mois maximum.
Pour les congés et préavis, la location meublée est de loin la solution la plus flexible pour les locataires, puisque ces derniers peuvent partir à tout moment, à condition, tout de même, de fournir un préavis d’un mois.
A l’inverse, s’il souhaite donner congés à son locataire, le bailleur doit prévenir trois mois à l’avance ce dernier.
Retrouvez plus d’infos ici : https://www.impots.gouv.fr/portail/particulier/location-meublee
La différence entre la location meublée classique et Airbnb
Si AirBnb peut sembler être un filon très lucratif si l’on se fie aux nombreux récits de propriétaires gagnant des sommes d’argent incroyables, il faut cependant prendre cette solution avec précaution. En effet, depuis 2017, les particuliers louant en meublé doivent déclarer les revenus tirés de la location de meublé dès le premier euro gagné et parfois payer des cotisations sociales.
Dès 2019, les plateformes collaboratives auront l’obligation de remonter automatiquement à l’administration le montant des revenus réalisés par leur intermédiaire : les propriétaires ne pourront donc plus échapper aux contrôles de leur revenu.
Par ailleurs, depuis janvier 2018, Airbnb a déployé un outil limitant la durée annuelle maximale de location sur le site à 120 nuits par an pour les logements entiers situés dans les arrondissements centraux de Paris.
Enfin, c’est sans compter le temps passé pour le propriétaire à accueillir les arrivants, nettoyer le logement à leur départ, suivre les locations via le site, régler les litiges avec le voisinage ou la copropriété provoqués par des hôtes dissipés… Au final, un calcul qui n’est pas forcément des plus avantageux !
En conclusion, si AirBNB peut sembler une solution facile, il implique malgré tout plus de risques pour les propriétaires. En résumé, beaucoup d’énergie dépensée pour un gain pas forcément à la hauteur !