Pas de doute, le bleu de travail est la tenue professionnelle la plus ancienne et la plus connue. Malgré tout, sa définition, son histoire et son évolution laissent parfois planer le doute. Nous avons donc mené des recherches pour que le fameux bleu de travail n’ait plus aucun secret pour vous.
Bleu de travail : définition
Le bleu de travail est une tenue de protection adoptée dans la majorité des secteurs professionnels. Il se présente sous forme de blouse, d’ensemble, de combinaison ou de cotte à bretelles.
Le bleu de travail est donc généralement porté par-dessus les vêtements pour se protéger des salissures mais selon sa conception, il peut également répondre à d’autres problématiques en protégeant contre les frottements, les douleurs occasionnées par certaines postures ou encore en permettant aux travailleurs de garder leurs outils à portée de main.
Si le bleu de travail est principalement adopté dans les industries et par les professionnels qui accomplissent des tâches manuelles, la diversité des variantes lui permet de garantir une protection adéquate dans un large panel de secteurs.
D’où vient le nom « bleu de travail » ?
Le bleu de travail originel tire son nom de sa couleur qu’on désigne par bleu de Prusse ou parfois par bleu de Berlin. La découverte de cette teinte serait accidentelle mais jusqu’à présent, il est impossible de déterminer son origine exacte puisque les théories divergent.
Durant une certaine période, les ouvriers portaient tous des tenues dans cette teinte spécifique, considérée comme la couleur standard des vêtements professionnels. L’appellation bleu de travail s’est donc naturellement imposée pour désigner ces tenues exclusivement portées dans un contexte professionnel. En effet, le bleu de Prusse n’était pas destiné aux tenues classiques portées au quotidien, du moins durant les premières années qui ont suivi sa découverte.
Le bleu de travail est-il toujours bleu ?
Pendant de nombreuses années, le bleu de travail était exclusivement… bleu de Prusse. Mais au fil des années, il n’a conservé de “bleu” que son nom, du moins dans la plupart des cas. En effet, les tenues de travail sont le plus souvent déclinées dans des teintes associées au secteur d’activité.
Le bleu est toujours d’actualité puisqu’il est associé à la fraîcheur et à la douceur. Ses nuances apaisantes sont particulièrement appréciées dans le secteur médical. Les bleus plus foncés sont davantage adoptés dans l’industrie automobile et le BTP.
Le bleu de travail existe aussi en rouge, un choix de couleur que l’on retrouve principalement sur les professionnels des métiers de bouche.
Sans surprise, les tenues de travail déclinées en vert sont surtout appréciées par les paysagistes et l’ensemble des professionnels qui sont en contact avec la nature (jardins, parcs, forêts…). C’est une teinte à la fois fraîche et dynamique qui trouve également sa place dans les milieux hospitaliers, notamment sur les chirurgiens.
Le jaune est couramment porté par les professionnels de la beauté et du bien-être parce qu’elle est associée à la détente et pousse naturellement au contact.
Bien qu’on l’appelle toujours bleu de travail, ce vêtement existe aussi en blanc, en gris, en marron, en aubergine, en noir et dans toutes les teintes imaginables. Les professionnels sont en effet libres d’adapter leurs tenues à l’image qu’ils souhaitent renvoyer mais aussi aux contraintes imposées par leurs activités. De plus, il est aujourd’hui possible d’apporter des touches de personnalisation pour vous démarquer avec des tenues performantes et originales.
Bleu de travail origine historique
Comme mentionné plus tôt, le bleu de Prusse résulte d’un accident en laboratoire dont les origines précises restent un véritable mystère. Certaines sources affirment que ce sont Heinrich Diesbach et Johann Conrad Dippel qui ont créé la teinte. D’autres racontent que c’est à Johann Jacob Diesbach qui voulait créer un pigment rouge carmin que l’on doit cette découverte. Ce qui est certain, c’est que la couleur est née à Berlin dans les années 1700. Le bleu de Prusse est le premier pigment créé de manière artificielle.
A cette époque, le bleu foncé était considéré comme la couleur la plus adaptée aux vêtements de travail.
Sa production était pourtant coûteuse car complexe. Il n’était donc pas envisageable de l’utiliser pour répondre à un besoin massif, la rentabilité étant extrêmement faible. Dans un tel contexte, Diesbach a jalousement conservé son secret afin de garder le monopole sur la commercialisation du bleu de Prusse. Il a donc fallu attendre les années 1720 pour qu’un dénommé John Woodward révèle les techniques de pigmentation qui se sont révélées particulièrement économiques.
Ce bleu assez particulier attire immédiatement l’attention et devient la couleur de référence pour les vêtements de travail. Il permettait en effet de fabriquer massivement des tenues adaptées à plusieurs secteurs afin de protéger les travailleurs menant des activités salissantes. La teinte foncée rend en effet les taches moins visibles. De plus, c’est un bleu extrêmement facile d’entretien, ce qui permet aux professionnels de laver fréquemment leurs vêtements de travail en éliminant efficacement les différentes salissures occasionnées par leurs métiers.
Depuis le 18eme siècle, le bleu s’impose comme la couleur universelle des vêtements professionnels et aujourd’hui encore, il s’agit d’une teinte intemporelle que l’on adopte volontiers dans n’importe quel domaine d’activité.
Bleu de travail origine : l’arrivée au travail
C’est principalement au cours de la révolution industrielle que les tenues de travail ont connu leur essor. L’apparition des machines augmentant les risques, il était indispensable de fournir des vêtements de protection aux travailleurs. Le tablier de travail classique ne répondait plus aux attentes dans la mesure où les risques ne se limitaient plus aux salissures. Il était primordial de développer des vêtements qui protègent les équipes en usine contre les taches, les projections, la chaleur, le froid… tout en leur garantissant confort et fonctionnalité durant leurs heures de travail.
Le bleu de travail s’est naturellement imposé comme le vêtement idéal. Il est d’abord adopté par les industriels puis porté par les professionnels de la mécanique et dans les secteurs manuels. Non seulement il protégeait des différentes taches mais il augmentait le confort grâce aux multiples poches intégrées à la conception. De plus, le bleu de travail mettait tout le monde sur un même pied d’égalité en uniformisant les tenues portées au sein des usines et entreprises.
C’est à cette époque que le bleu de travail a commencé à être associé aux ouvriers. Afin de marquer la différence hiérarchique, les travailleurs de catégories supérieure portaient souvent du blanc (d’où la notion de col blanc) ou arboraient des vêtements de couleur grise.
Bleu de travail origine et évolution
Au cours du 19eme siècle, le bleu de travail était constitué d’une blouse associée à une ceinture, l’objectif étant de fournir un maximum de protection aux travailleurs. Néanmoins, il s’est avéré que la blouse n’était pas la tenue la plus pratique et que la protection offerte était limitée. Le bleu de travail a donc évolué pour prendre la forme d’une combinaison à manches longues ou d’une cotte à bretelles. Ces nouvelles versions sont plus faciles à enfiler et offrent une plus grande liberté de mouvements. De plus, il est plus facile d’intégrer les poches de manière stratégique aux salopettes et combinaisons. Vous pourrez notamment trouver des bleus de travail sur www.roidutablier.com.
L’évolution du bleu de travail s’est poursuivie. Pour des raisons évidentes de praticité, la cotte à bretelles et la combinaison ont progressivement cédé leur place à une version beaucoup plus facile à porter : le deux pièces. C’est d’ailleurs la forme la plus courante du bleu de travail actuel. Il associe donc un pantalon et une veste.
A partir de 1968, le bleu de travail est adopté à plus grande échelle. On le retrouve sur les étudiants mais aussi sur les podiums, dans des variantes créatives signées par les marques de mode de renom.
A l’époque actuelle, le bleu de travail ne désigne plus exclusivement une tenue professionnelle spécifique mais fait référence aux vêtements de travail de manière globale. Outre la grande diversité des formes et des couleurs, il est adapté aux exigences des métiers afin de remplir efficacement les fonctions qui lui sont attribuées.
Il existe par exemple des tenues imperméables conçues pour les professionnels évoluant en milieux humides. Sur certains modèles, les coudes et les genoux sont renforcés afin de garantir une meilleure résistance à l’usure. D’autres déclinaisons se dotent d’une certaine résistance au feu et à la chaleur. C’est sans oublier les vêtements de travail qui protègent contre les transmissions de bactéries.
Si le bleu de travail conserve toujours la même vocation, à savoir protéger les travailleurs, il s’accorde de nouveaux designs et se dote de fonctionnalités plus abouties afin de répondre aux normes les plus pointues. Il a énormément évolué sur le plan esthétique et les nouvelles techniques lui accordent une résistance accrue, ce qui s’accompagne d’un confort optimisé.